 



| | Aurélien Ducroz revient sur le tournageLe rendez-vous est fixé à 8h au départ du téléphérique de Lognan de manière à prendre la première benne pour être les premiers à laisser nos traces ! Depuis le sommet des Grands Montets, nous prenons la direction de la Petite Verte, armés de nos crampons, piolets et d’une corde. Adrien n’étant pas féru de haute-montagne en général et de montée en particulier, nous sommes obligés de légèrement lui mentir sur la durée de la marche d’approche. Et contrairement aux 15 minutes annoncées, c’est au terme de 45 minutes de marche (et de grimpe encordés sur les derniers mètres !) que nous atteignons finalement l’entrée du couloir. L’accès, un peu rude, nécessite souvent un rappel, sinon une main courante. Les 70 premiers mètres du couloir étant assez exposés (pente à 55°, passage étroit, nombreux rochers), nous optons pour une main courante sur 20 mètres avant de poursuivre en virages sautés sur une cinquantaine de mètres. Une fois ce premier tiers passé, le couloir s’ouvre et la pente retrouve une inclinaison « normale » (de 55 à 45°) permettant ainsi de prendre un peu plus de vitesse et d’enchaîner les grandes courbes dans une neige incroyable ! Si le plaisir est à son summum, il faut toutefois garder le contrôle car une belle rimaye termine le couloir et mieux vaut contrôler sa vitesse pour trouver la sortie ! Une fois la difficulté passée, la suite de l’itinéraire consiste en une belle descente jusqu’à Lognan (selon les conditions d’enneigement). Une journée vécue différemment par Adrien Coirier…Très fier d’être le seul « non chamoniard » à prendre part à l’aventure CHAM’LINES, il a néanmoins dû faire quelques sacrifices. « Habitant aux Arcs, je me suis levé à 4h30 pour être à l’heure au rendez-vous ! Comme si mon statut d’étranger ne suffisait pas (et connaissant mon aversion pour les montées !), Aurélien m’annonce ensuite 15 minutes de marche pour rejoindre le spot… Il a juste oublié de me préciser qu’il s’agissait de minutes chamoniardes soit en fait une heure de bavante ! La fatigue commençant à se faire ressentir, ils ont fini de m’achever avec l’entrée du couloir que je qualifierais de… chamoniarde (ultra-engagée par définition). Du coup, la tension vient s’ajouter à la fatigue ! A ce moment-là, je me demande vraiment ce que je fais ici. Quelques virages plus tard, j’ai ma réponse : la neige est excellente, la ligne est magnifique, un pur bonheur ! En plus d’être un super souvenir c’est aussi mon run le plus engagé de l’hiver ! » Au final tout le monde s’accorde : des conditions exceptionnelles, un magnifique couloir et une journée magique entre potes ! Relativement connu, le couloir Chevalier n’est pourtant pas trop fréquenté. Son accès nécessitant un rappel (ou une main courante), les premiers mètres plutôt engagés et la rimaye terminant le couloir y sont sans doute pour quelque chose ! Pourtant bien appréhendées, ces difficultés se surmontent facilement et la descente en vaut vraiment la chandelle ! Prochain rendez-vous : Vendredi 18 Avril ! |